Dans le cadre du HybLab DataSport, nous avons rencontré Claude Bouchet, éditeur web chez France 3 Pays de la Loire et porteur d’un projet sur la présence du FC Nantes sur les réseaux sociaux.

Pourquoi avez-vous accepté de participer à la première édition du Hyblab Datasport ?

« Nous avions déja participé au HybLab Datajournalisme avec un projet sur les élections municipales à Angers. Suite à cette bonne expérience, nous avons suivi une formation au datajournalisme proposé par Ouest médialab, cela nous a paru comme une suite logique de venir contribuer au HybLab Datasport.  De plus, nous sommes bercés par le numérique, par les data et l’open data. Les données nous donnent des informations pertinentes. C’est intéressant de proposer un dispositif qui permette de travailler sur ces données. Et nous n’en sommes qu’au début de l’exploitation de ces données. »

Pouvez-vous me parler du projet que vous portez aujourd’hui  ?

« Ce projet nous est venu assez naturellement. C’est une thématique qui s’est imposée à nous. Sur notre site, on a remarqué que les articles, les plus lus, commentés, partagés, ceux qui amenaient le plus de réactions étaient ceux sur le FC Nantes. On a aussi une émission, #Canariplay, où l’on peut réagir et interagir avec les twittos. On a donc voulu continuer dans cette direction et effectuer une analyse plus fine de la présence du club (followers, supporters, fans…) sur les réseaux sociaux, en exploitant des données, et en en donnant une analyse. »

En quoi est-il intéressant de traiter ces données ?

« Jusqu’alors on regardait les datas, mais en tant que journaliste on prenait une ligne, un chiffre, jamais la totalité. Il y a des choses que l’oeil ne peut pas voir dans les données, mais lorsque l’on passe par des outils, des choses pertinentes apparaissent et avoir une résonnance dans l’actualité. On a donc une base pour commencer à raconter. Le journaliste ne doit pas laisser seulement le data parler, et même, aller plus loin que la dataviz, il doit commenter et expliquer pour donner une interprétation, une analyse.  La data c’est une porte d’entrée pour qu’une info soit accessible par le grand public. Le graphique ne fait pas tout, le journaliste doit analyser, expliquer la data.

Il ne faut pas avoir peur des données. La data c’est un eldorado qu’il nous faut conquérir. L’avenir du journaliste 2.0 passe par là. Pour aller encore plus loin, l’enjeu de demain c’est la data en temps réel, que le journaliste publie et analyse rapidement des données pour réagir sur une information et l’agrémenter de contenu. »

Propos recueillis par Clara Blum.